Voici en quelques lignes le résumé de mon parcours chirurgical qui au-delà des étapes chronologiques, devrait expliquer les raisons de mes orientations.

J’ai suivi mes études de médecine, à la faculté de Paris Ouest dans les années 80. Lors de mon premier stage en chirurgie, le Professeur BACOURT, au décours d’une nuit de garde passée au bloc, me déclare : « tu te débrouilles plutôt bien, ça te tente la chirurgie ? Si oui à partir de demain tu me suis toute la journée » .

J’ai bien sûr accepté cette magnifique proposition qui allait bien au-delà de mes espérances.

Par la suite, j’ai réussi le concours de l’internat de Paris, et   j’ai pu m’inscrire dans la filière chirurgie plastique reconnue à l’époque et pour seulement quelques années comme une spécialité à part entière. J’ai donc obtenu un Diplôme d’Études spécialisées et non un DES Complémentaire de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique.

Au cours de mon internat, j’ai énormément appris sur le plan relationnel dans les services de pédiatrie à Robert DEBRE ou à NECKER car les enfants ne trichent jamais. Sur le plan technique, après un passage obligatoire à l’école de chirurgie plastique de l’hôpital Saint-Louis, où j’ai obtenu mon diplôme de microchirurgie, je suis entré en dernière année dans le service de chirurgie plastique « SOS Mains » de l’hôpital Boucicaut à Paris.

Il s’agissait d’un service original longtemps dirigé par le grand Professeur Raymond VILAIN et quasi unique en France à l’époque.

Ce service présentait deux pôles d’activité où se pratiquaient la chirurgie des membres par une équipe d’orthopédistes, et la chirurgie plastique par les plasticiens.  Notre point commun à tous était d’être chirurgien de la main. J’avais trouvé ma voie ! Entré comme interne, j’ai donc postulé pour revenir comme chirurgien titulaire, c’est-à-dire chef de clinique. J’ai dû attendre trois ans, période mise à profit pour compléter ma formation : le Docteur MITZ, alors chef de l’unité de chirurgie plastique m’avait demandé de m’intéresser à la chirurgie abdominale esthétique, mais aussi et surtout réparatrice, domaine qu’il pensait voir se développer dans les années à venir. Après une année passée chez les grands brûlés et en chirurgie de la face à l’hôpital Foch, j’ai obtenu un poste de chef de clinique de chirurgie générale : en plus d’interventions purement plastiques, j’ai donc acquis une certaine expérience en chirurgie viscérale et principalement dans le domaine de la chirurgie pariétale en passant un an auprès d’un des plus grands spécialistes de la paroi abdominale le Professeur ALEXANDRE à l’hôpital Broussais. J’ai ainsi appris à maitriser le traitement des hernies, des éventrations, mais aussi et surtout le diastasis des grands droits de l’abdomen.

En 1997, j’ai intégré en tant que chef de clinique-assistant le service de chirurgie plastique de l’hôpital Boucicaut.
Le jour, nous réalisions toutes les interventions de chirurgie esthétique et plastique, principalement seins et liftings du visage, mais aussi, ventres, nez, visages, lipoaspirations, lambeaux et autres…Je réalise à ce moment ma première intervention combinée : plasties mammaire et abdominale en un temps, avec l’un de mes confrères.

Puis à partir de quinze heures et souvent toute la nuit, les urgences mains qui comprenaient toutes les urgences plastiques et microchirurgicales :   brûlures, infections graves, réimplantations des gros segments, bras, jambes et bien sûr toutes les plaies et lésions de la main et des membres supérieurs.
Je suis resté trois ans dans ce service : deux ans comme chef de clinique et un an comme attaché. Le service a malheureusement disparu avec l’ouverture de l’hôpital Georges Pompidou.
Dès mes débuts à Boucicaut, j’ai pu débuter une activité privée puisque j’avais déjà validé deux années en tant que chef de clinique.

Je fais donc mes débuts en libéral à la clinique Spontini où je côtoie l’inventeur de la liposuccion, le Docteur ILLOUZ qui m’en apprend toutes les astuces !

Dans le même temps, le chef de service de l’hôpital de Poissy a fait appel à mes services comme attaché et devant la forte demande j’ai débuté une activité privée à la clinique de la ville où j’ai donc créé un pôle de chirurgie plastique encore en activité aujourd’hui et dont je suis très fier.

J’ai intégré l’hôpital Américain de Paris pour une dizaine d’années dans les années 2000, mais les conditions d’exercice étaient finalement trop contraignantes.

Après plusieurs installations, associé à d’autres médecins, et depuis plus de dix ans j’ai eu la chance et la possibilité de m’installer dans un joli petit cabinet situé dans le 16e arrondissement de Paris à quelques pas de la clinique du Trocadéro et de la clinique Eiffel où je pratique désormais mes interventions.

Bien ancré, je vis un réel épanouissement professionnel dans mon activité chirurgicale propre, mais aussi par les rencontres que ce métier m’apporte.

J’ai choisi d’être médecin pour soigner, mais j’ai compris dès mes premières années d’études que je souhaitais avant tout réparer !

Alors on peut effectivement réduire cette spécialité au seul terme d’esthétique, mais il faut savoir et surtout ne jamais oublier que la chirurgie esthétique répare toujours quelque chose parfois psychique et donc pas uniquement physique.

De même en chirurgie réparatrice lorsque l’on répare une partie du corps, il faut toujours penser la faire de la plus « esthétique » des manières.

Fort de ces principes, je peux dire que le sourire de mes patients devant leur résultat d’intervention est la plus belle de mes récompenses.

Aussi je remercie tous ceux qui m’ont fait confiance et dès à présent tous ceux qui le feront.

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