Indication
- Relâchement cutané abdominal, principalement sous ombilical, avec ou sans vergetures, pouvant être plus étendu.
- Atteinte de la paroi musculaire abdominale, en général il s’agit d’un diastasis des muscles grands droits de l’abdomen.
- Chez la femme il s’agit le plus souvent d’une pathologie suivant la grossesse on parle de ventre forcé du post-partum.
- Le diastasis des muscles grands droits de l’abdomen est, à mon sens, la « séquelle » la plus terrible du post-partum non pas pour la difformité qu’il entraine, mais parce qu’il s’agit d’une pathologie encore mal connue, voire méconnue du corps médical.
Si après une rééducation bien conduite, vous gardez un ventre de grossesse, cela signifie que le diastasis est constitué !
On admet qu’il faut attendre 1 an après la première grossesse, 6 mois après la seconde et 3 mois seulement après la 3ème pour affirmer le diagnostic. La seule solution thérapeutique est alors la chirurgie.
Je prends souvent l’exemple d’une jambe cassée sur laquelle on ferait de la kinésithérapie avant de remettre les 2 fragments osseux en place .
C’est exactement la même chose sur les muscles grands droits de l’abdomen qui lorsqu’ils se trouvent écartés ( ce que l’on nomme « un diastasis ») ne peuvent revenir à leur place initiale : il faut donc rétablir l’anatomie par une intervention de chirurgie plastique : à la fois réparatrice et esthétique. - Chez l’homme on parle de hernie de la ligne blanche pour la même pathologie
- En cas de hernie associée, il s’agit d’une hernie dite de faiblesse généralement située dans la région périombilicale
- Chez l’homme, lorsqu’un diastasis est diagnostiqué, on parle plus volontiers de hernie de la ligne blanche.
Principes
- Exérèse de la peau sous-ombilicale et re-drapage de la peau distendue.
- Transposition de l’ombilic : le nombril est disséqué, repéré sur un fil et ressorti à sa place au travers de la peau retendue. C’est bien le nombril d’origine qui est repositionné.
- Réparation de la paroi abdominale : cure de diastasis et cure de hernie si associée
- Capitonnage et tension supérieurs, et drainage : gestes importants pour que la peau s’accole parfaitement aux muscles sous -jacents afin de prévenir la survenue de lymphorrhée
- Une liposuccion quasi systématique
- Une cicatrice circulaire basse cachée dans un sous-vêtement, une cicatrice autour du nombril.
Suites
- Douleur importante de 24 à 72h accessible aux antalgiques simples
- Hématome et œdème possibles
- Lymphorrhée ou sérome : collection liquidienne transitoire spontanément
- Le port d’un vêtement compressif est impératif
- Surveillance en hospitalisation au moins une nuit postopératoire
- Arrêt de travail de 10 à 30 jours
- Arrêt de sport de 1 mois
Risques et complications
- Anémie modérée
- Phlébite et maladie thrombo- embolique donc prévention systématique par port de bas de contention et injection d’anticoagulants pendant 10 jours
- Lymphorrhée non résolutive nécessitant des ponctions itératives pouvant cicatriser avec un espace mort réalisant ainsi une fausse membrane.
- Fausse membrane accessible à une reprise chirurgicale possible sous anesthésie locale
- Souffrance cutanée pouvant aller jusqu’à la nécrose : quasi obligatoire en cas de tabagisme donc l’arrêt su tabac est obligatoire un mois avant et un mois après intervention
Résultats
Certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties
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