Indication
- Les fortes poitrines, ou hypertrophies mammaires, vécues comme gênantes, voire invalidantes, dans la vie quotidienne et/ou dans la pratique sportive.
- Elles peuvent être responsables de douleurs plus ou moins associées sur toute la hauteur du dos, les clavicules, et des seins eux-mêmes.
- Elles se compliquent souvent d’intertrigo : mycose siégeant au niveau du pli sous-mammaire, principalement pendant la période estivale, car favorisée par la chaleur et l’humidité.
- La définition médicale dit qu’on ne peut parler d’hypertrophie mammaire que lorsque le volume estimé à retirer est supérieur à 300 g par sein.
- En cas de très fortes poitrines (résection de plus de 800 grammes par sein), on parle de « gigantomastie ».
- Une entente préalable auprès de la sécurité sociale est inutile, car c’est le volume adressé en anatomopathologie qui fait foi.
- Cas particulier de l’hypertrophie mammaire juvénile invalidante.
- A la puberté, les seins sont en principe formés, et c’est la période de la vie où ils sont censés être les plus beaux, ce sont les « seins de jeunes filles » hauts, tenant tous seul, généralement en forme de « pomme » et parfaitement bien équilibrés. La nature décide souvent autrement, et les jeunes filles sont nombreuses à consulter pour une poitrine trop grosse et tombante.
L’intervention est possible à condition que la puberté soit achevée.
En cas de doute ou d’âge très jeune, une radiographie de poignet est prescrite systématiquement afin de déterminer l’âge osseux « réel ».
S’il est supérieur à 18 ans, l’indication opératoire peut être posée.
Si ce n’est pas le cas, celle-ci est décalée, car la jeune fille aura à nouveau des poussées d’hormone de croissance qui agit de façon néfaste sur toutes les cicatrices en les rendant hypertrophiques.Principes
Les cicatrices du BAMACO-T
- Il s’agit d’une plastie mammaire soit de réduction : le BAMACO-T
- La réduction est effectuée en fonction du désir des patientes, mises en garde sur le fait qu’une réduction trop importante peut être mal vécue et devenir à nouveau un problème voire un complexe.
- BAMACO pour « Base Mammaire Conservée », est une technique simple et efficace, mise au point dans mes dernières années hospitalières. La distance pli sous mammaire/pôle inférieur du sein est le seul paramètre déterminant les cicatrices.
- Ici il est toujours supérieur à 6 cm, cicatrice péri aréolaire et en « T » d’où le nom de BAMACO –T : Technique différente de la classique « ancre de marine » dont la cicatrice horizontale est plus longue. Dans le T inversé, la barre horizontale placée dans le pli sous-mammaire ne dépasse jamais la base du sein donc non visible de face ou de profil.
- La glande est découpée selon une procédure bien particulière dite en « quille de bateau inversée » de façon à lui donner une forme en « joli cône »
- Tout le tissu mammaire retiré est pesé et envoyé en anatomopathologie
Suites
- Les douleurs sont étonnamment très modestes, voire nulles.
- Par contre les douleurs préexistantes disparaissent en 24 à 48 H
- Une anesthésie de l’aréole est classique, mais transitoire d’un à 3 trois mois
- De petits soucis de cicatrisation sont classiques aux points de jonction
- L’allaitement est tout à fait possible
- Un arrêt de travail de 5j est préconisé et peut aller jusqu’à un mois
- Port d’un soutien -gorge de sport prescrit un mois
- Arrêt du sport d’un mois
Risques et complications
- Phlébite et maladie thrombo- embolique en cas de facteurs de risque : prise de pilule contraceptive, tabac, maladie génétique, surpoids et donc prévention systématique par port de bas de contention et injection d’anticoagulants pendant 10 jours
- Souffrance cutanée pouvant aller jusqu’à la nécrose : quasi obligatoire en cas de tabagisme donc l’arrêt du tabac est obligatoire un mois avant et un mois après intervention
Résultats
Certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties
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