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Il s’agit des interventions esthétiques au niveau des paupières visant à corriger les disgrâces, soit héréditaires soit dues à l’âge.

Elles peuvent intéresser les paupières supérieures et/ou les paupières inférieures.

Dans certains cas cette intervention peut être couplée à un lifting ou associée à un traitement médical à l’exception du botox.

Il y a quelques années pour l’écriture d’un article j’ai eu la chance de rencontrer et t’interroger le grand maitre de la chirurgie cranio-facial le Pr Tessier sur la blépharoplastie :

« Les blépharoplasties ce n ‘est vraiment pas sorcier ! au niveau des paupières supérieures, il faut enlever la peau, un peu de muscle et du gras s’il y en a. Pour les inférieures c’est la même chose, mais dans l’autre sens. Le seul intérêt est de bien maitriser la voie trans conjonctivale ».

Simple, non ? Voici quelques explications :

La blépharoplastie supérieure : ouverture du regard

  • Indication

    • Paupières tombantes, lourdes, épaisses, avec possible poche graisseuse interne donnant un regard souvent triste et fatigué.
    • Chez les personnes âgées, le champ visuel externe peut être amputé : on parle de blépharochalasis, il s’agit alors de chirurgie réparatrice.
  • Principes

    • Exérèse des différents excès tissulaires plus ou moins présents : cutané, musculaire ou graisseux en suivant cet ordre.
    • A ce niveau la graisse peut se présenter sous forme d’une hernie interne ou étalée sous la partie médiointerne du muscle : c’est l’organe en rouleau.
    • La cicatrice est placée au mieux dans le pli d’opposition de la paupière entre la partie mobile et la partie fixe. Elle peut déborder en externe et peut être dissimulée dans une ride de « la patte d’oie ».
  • Suites

    • Douleurs minimes ou nulle.
    • Un petit inconfort au mouvement, une sensation de tension, une légère irritation oculaire peuvent être observés.
    • Ecchymoses, œdème et larmoiement sont possibles
    • Des collyres, des larmes artificielles, ou des gels oculaires sont préconisés pour éviter ces désagréments.
    • Le port de lunettes de soleil peut être utile.
  • Risques et complications

    • Rares, mais possible : hématome devant être évacué si important
    • Conjonctivite accessible à un traitement médical local
    • Kystes épidermiques, faciles à enlever en consultation
    • Troubles de la sécrétion des larmes : larmoiement persistant rare ou « syndrome sec » qui vient souvent décompenser un déficit en larme préexistante
    • Ptosis, difficulté à ouvrir complètement la paupière, très rare sauf au-delà de 70 ans où il faut systématiquement rechercher un déficit pré – existant.
    • Lagophtalmie : impossibilité à fermer complètement la paupière supérieure, est possible, mais transitoire et spontanément régressive en quelques semaines

La blépharoplastie inférieure : allègement du regard

  • Indication

    • Poches sous les yeux, héréditaires chez les patients jeunes ou dues au vieillissement chez les patients plus âgés
    • Relâchement cutané pouvant être le siège de pli ou rides pouvant être associé à des cernes donnant un regard fatigué et lourd.
  • Principes

    • C’est avant tout l’ablation des hernies de graisses : 3 possibles, interne, médian et externe
    • Le muscle et la peau ensuite, mais toujours à minima
    • La cicatrice est placée au mieux juste au-dessous de la ligne et peut se prolonger en externe dans une ride de » la patte d’oie ».
    • En cas de poches isolées sans excès de peau (en particulier chez les patients jeunes) on préconise la voie transconjonctivale c’est-à-dire par l’intérieur de l’œil sans cicatrice externe.
    • En cas de petit relâchement ou ridules associées, on complète l’opération par un traitement externe qui rétracte la peau : le plasmage.
    • Le cerne est idéalement traité par lipofiling, à base de nanogreffe (très petites particules de graisses et facteurs de croissance) injectée en profondeur au niveau du rebord orbitaire.
  • Suites

    • Douleurs minimes ou nulle.
    • Un petit inconfort au mouvement, une sensation de tension, une légère irritation oculaire peuvent être observés.
    • Ecchymoses, œdème et larmoiement sont possibles
    • Des collyres, des larmes artificielles, ou des gels oculaires sont préconisés pour éviter ces désagréments.
    • Le port de lunettes de soleil peut être utile.
  • Risques et complications

    • Rares, mais possible : hématome devant être évacué si important
    • Conjonctivite accessible à un traitement médical local
    • « Œil rond » et sa forme majeure l’ectropion dus à une rétraction cicatricielle trop importante régressive en quelques semaines avec des massages locaux visant à assouplir la paupière

    Il a été décrit de très rares cas de diplopie (vision double) de glaucome (hypertension oculaire) et même de cécité ont été rapportés c’est pourquoi un avis spécialisé ophtalmologique est indispensable avant toute intervention sur les paupières en cas d’antécédents ou devant tout symptôme ophtalmique pré opératoire.

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